É.-U. 2003. Documentaire de George Hickenlooper . Portrait de Rodney Bingenheimer, un impresario et disc-jockey de Los Angeles qui a contribué au succès de nombreuses vedettes du rock. Méditation à la fois divertissante, déprimante et superficielle sur la fascination de la célébrité. Concert d'éloges de la part d'une impressionnante brochette de stars. Montage alerte. Mise en images rugueuse.
Portrait de Rodney Bingenheimer, un impresario et disc-jockey de Los Angeles qui a contribué au succès de nombreuses vedettes du rock. Méditation à la fois divertissante, déprimante et superficielle sur la fascination de la célébrité. Concert d'éloges de la part d'une impressionnante brochette de stars. Montage alerte. Mise en images rugueuse.
Auteur de films de fiction (THE LOW LIFE, THE BIG BRASS RING, THE MAN FROM ELYSIAN FIELDS, etc.), George Hickenlooper s'est surtout fait connaître en 1991 comme coréalisateur de HEARTS OF DARKNESS: A FILMMAKER'S APOCALYPSE, qui décrivait le tournage infernal d'APOCALYPSE NOW. Et c'est maintenant avec un autre documentaire qu'il attire de nouveau l'attention. Dans une mise en images rugueuse, allant de pair avec un montage alerte et expressif, Hickenlooper brosse un portrait à la fois divertissant et déprimant de Rodney Bingenheimer. Virtuellement inconnu en dehors de Los Angeles, ce petit homme pas très beau et plutôt timide aurait pourtant été un joueur incontournable dans le milieu du rock, devenant l'ami d'une quantité impressionnante de vedettes qui, à tour de rôle, viennent chanter ses louanges ou lui exprimer sa reconnaissance. On a alors droit à une méditation passionnante mais un peu courte sur la fascination qu'exerce la célébrité, Bingenheimer n'étant pas un artiste mais seulement une star par association. D'ailleurs, ce dernier est devenu aujourd'hui un homme nostalgique, solitaire et sans attaches amoureuses, qui vit un cruel déclin professionnel. C'est sans doute pourquoi il se livre assez peu au réalisateur, d'où un portrait certes attachant et touchant, mais somme toute superficiel.
Texte : Louis-Paul Rioux