É.-U. 2003. Drame d'horreur de Marcus Nispel avec Jessica Biel, Jonathan Tucker, Mike Vogel. Cinq jeunes roulant sur une route secondaire du Texas sont victimes d'une famille de maniaques se livrant à d'atroces pratiques meurtrières. Remake survolté et morbide à l'excès d'un classique du genre. Vision grand-guignolesque et très explicite de l'horreur. Réalisation assez percutante. Interprètes convaincus.
Cinq jeunes roulant sur une route secondaire du Texas sont victimes d'une famille de maniaques se livrant à d'atroces pratiques meurtrières. Remake survolté et morbide à l'excès d'un classique du genre. Vision grand-guignolesque et très explicite de l'horreur. Réalisation assez percutante. Interprètes convaincus.
Lorsqu'il est sorti en 1974, le TEXAS CHAINSAW MASSACRE de Tobe Hooper faisait figure d'expérience limite en matière de film d'horreur. Non pas en raison d'un quelconque excès de gore (on y voyait très peu de sang), mais par la seule force de suggestion de la réalisation, qui créait de façon percutante une ambiance de démence quasi insoutenable et ce, avec des moyens assez rudimentaires. Presque trente ans plus tard, ce remake profite de toute l'expertise technique d'un jeune réalisateur formé à l'école du vidéoclip. Cette fois, les images ne se contentent plus de suggérer, le spectateur ayant droit à une orgie de corps dépecés et mutilés de toutes les manières imaginables. Du coup, le film réussit l'exploit de faire paraître sobre le classique de Hooper. Mais à force d'amplifier et de multiplier tous les éléments célèbres de l'oeuvre originale (la victime suspendue vivante à un crochet de boucher, la poursuite dans les bois, les masques fabriqués avec de la peau humaine), cette nouvelle version tombe dans une outrance grand-guignolesque presque ridicule, privant l'ensemble de cette terrifiante impression d'authenticité qui faisait tout le prix du premier film. Il en résulte un slasher survolté et morbide à l'excès, mais ultimement moins troublant que son modèle. Les interprètes jouent toutefois avec la conviction voulue.
Texte : Martin Girard