É.-U. 2003. Drame de moeurs de Vadim Perelman avec Jennifer Connelly, Ben Kingsley, Ron Eldard. Une jeune femme commet des actes désespérés après que sa maison eut été saisie par la cour et vendue à une famille d'immigrants iraniens. Adaptation assez fidèle et prenante du best-seller d'Andre Dubus III. Tendances mélodramatiques parfois mal contrôlées. Réalisation de qualité. Interprétation d'une grande intensité.
Une jeune femme commet des actes désespérés après que sa maison eut été saisie par la cour et vendue à une famille d'immigrants iraniens. Adaptation assez fidèle et prenante du best-seller d'Andre Dubus III. Tendances mélodramatiques parfois mal contrôlées. Réalisation de qualité. Interprétation d'une grande intensité.
Ce film est une adaptation assez fidèle et prenante d'un best-seller d'Andre Dubus III sur le thème classique de la poursuite du rêve américain qui se solde trop souvent par un terrible désenchantement. Dans ce cas-ci, le parcours tragique du récit est balisé par une série de décisions et de gestes posés par les personnages qui entraînent tous des conséquences funestes. Le dénouement appréhendé laisse évidemment un arrière-goût fort amer. La première partie du film est solidement construite. Les enjeux dramatiques s'avèrent habilement exposés et les personnages bien esquissés. Mais au fur et à mesure que ceux-ci en viennent à commettre des actions extrêmes, l'intrigue sombre dans des développements mélodramatiques mal contrôlés. Par ailleurs, les scénaristes explorent insuffisamment la psychologie des protagonistes, en particulier celles de Kathy et du policier, par trop schématiques. Seul le rôle de l'ex-colonel iranien, joué avec beaucoup d'intensité par Ben Kingsley, possède la complexité voulue. Malgré tout, Jennifer Connelly réussit à rendre son personnage souvent émouvant par la seule force de son jeu à fleur de peau. Shohreh Aghdashloo se fait également remarquer dans le rôle déchirant de l'épouse. Le film est réalisé avec soin, l'auteur se montrant particulièrement adroit dans la création d'atmosphère.
Texte : Martin Girard