Fr. 2003. Comédie policière de Bruno Podalydès avec Denis Podalydès, Jean-Noël Brouté, Pierre Arditi. Dans les années 1920, un reporter et un photographe tentent d'élucider le mystère entourant une tentative d'assassinat contre la fille d'un savant. Adaptation rocambolesque d'un roman de Gaston Leroux. Traitement apparenté à la bande dessinée. Ensemble un peu bavard. Mise en scène appliquée. Interprétation pince-sans-rire.
Dans les années 1920, un reporter et un photographe tentent d'élucider le mystère entourant une tentative d'assassinat contre la fille d'un savant. Adaptation rocambolesque d'un roman de Gaston Leroux. Traitement apparenté à la bande dessinée. Ensemble un peu bavard. Mise en scène appliquée. Interprétation pince-sans-rire.
Après avoir tâté de la comédie de moeurs, notamment dans VERSAILLES RIVE GAUCHE (1992) et DIEU SEUL ME VOIT (1998), Bruno Podalydès s'écarte de ses repères habituels en s'attaquant pour la première fois au film de genre et d'époque, mais tout en l'habillant de son humour mordant. Son adaptation rocambolesque du célèbre roman de Gaston Leroux opte pour une approche apparentée à la bande dessinée (on pense très nettement à Tintin). Par ailleurs, la présence du tandem Arditi-Azéma renvoie joyeusement au ton et à la texture des réalisations «théâtrales» d'Alain Resnais (en particulier MÉLO et SMOKING/NO SMOKING). Jouant à fond la carte du «whodunit», Podalydès prend plaisir à brouiller les pistes. Toutefois, si ce divertissement soigné tient bien la route, c'est en grande partie grâce à des comédiens hors pair qui s'éclatent dans des performances pince-sans-rire frôlant le pastiche. Car, avant de connaître la révélation finale, imprévisible pour qui n'a pas lu le livre, il faut endurer certaines longueurs et quelques explications verbeuses. L'expérience semble néanmoins avoir plu au cinéaste, qui adaptera la suite du roman de Leroux, «Le Parfum de la dame en noir».
Texte : Jean Beaulieu