É.-U. 2003. Drame fantastique de Lawrence Kasdan avec Thomas Jane, Damian Lewis, Morgan Freeman. Quatre amis dotés de pouvoirs surnaturels depuis l'enfance doivent affronter des envahisseurs venus d'une autre planète. Récit alambiqué puisant à tous les genres. Rythme inégal. Réalisation peu inspirée. Interprétation honnête.
Quatre amis dotés de pouvoirs surnaturels depuis l'enfance doivent affronter des envahisseurs venus d'une autre planète. Récit alambiqué puisant à tous les genres. Rythme inégal. Réalisation peu inspirée. Interprétation honnête.
Lawrence Kasdan aime s'aventurer dans tous les genres cinématographiques, du film noir (BODY HEAT) au western (WYATT EARP) en passant par la comédie romantique (FRENCH KISS). Personne n'a oublié son regard amusé et ironique sur les «baby-boomers» dans THE BIG CHILL, mais peu savent qu'il fut aussi scénariste de succès tels RAIDERS OF THE LOST ARK et THE RETURN OF THE JEDI. Avec DREAMCATCHER, il transpose à l'écran l'univers de l'écrivain Stephen King, ce qui lui permet d'explorer à nouveau le fantastique et la science-fiction. Son scénario alambiqué emprunte d'ailleurs à bien des styles, du récit initiatique à la quincaillerie nouvel âge, en plus d'évoquer d'autres films tirés de l'oeuvre du maître de l'horreur, mais sans pour autant se démarquer d'une quelconque manière. Catalogue de clichés farci d'une imagerie paresseuse (les envahisseurs évoquent un croisement entre E.T. et Alien), parsemé de quelques touches d'humour, le film manque singulièrement de rythme. Les rares moments de tension réussis sont engloutis dans une abondance inutile d'effets spéciaux, le tout ficelé par une réalisation peu inspirée. Seule tête d'affiche, Morgan Freeman offre une performance honnête dans un rôle somme toute secondaire. Mais Thomas Jane et Damian Lewis font preuve d'une grande assurance.
Texte : André Lavoie