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Depuis qu'Otar est parti

Fr. 2003. Comédie dramatique de Julie Bertuccelli avec Esther Gorintin, Nino Khomassouridze, Dinara Droukarova. En Géorgie, la fille et la petite-fille d'une nonagénaire cachent à cette dernière la mort accidentelle de son fils, exilé à Paris depuis plusieurs années. Récit aux résonances humaines vibrantes. Portraits sociaux en filigrane. Mise en scène discrète. Admirable trio d'actrices.

Général
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Depuis qu'Otar est parti (Depuis qu'Otar est parti)

Général Général

Fr. 2003. Comédie dramatique de Julie Bertuccelli avec Esther Gorintin, Nino Khomassouridze, Dinara Droukarova.

En Géorgie, la fille et la petite-fille d'une nonagénaire cachent à cette dernière la mort accidentelle de son fils, exilé à Paris depuis plusieurs années. Récit aux résonances humaines vibrantes. Portraits sociaux en filigrane. Mise en scène discrète. Admirable trio d'actrices.

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Cinéma libre
Récompenses
Trois femmes de générations différentes habitent une vieille maison à Tbilissi, en Géorgie. L'aînée, la presque nonagénaire Eka, ne vit que pour recevoir des nouvelles de son fils chéri Otar, médecin de formation parti travailler dans le bâtiment à Paris afin de gagner plus d'argent. Bien qu'ingénieure, Marina, l'autre enfant d'Eka, souffre de toujours vivre dans l'ombre de son frère absent, tandis que sa fille, la délurée Ada, aimerait suivre les traces de son oncle. Or, la tragédie frappe: Otar meurt dans un accident de travail. La terrible nouvelle ayant échappé à la mère, Marina et Ada réussissent par divers moyens à lui cacher l'insupportable vérité pendant sept mois. Mais la situation se corse lorsqu'Eka, contre toute attente, décide d'aller visiter son fils en France.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Issue du documentaire et ancienne assistante de réalisateurs réputés tels Otar Iosseliani et Krzysztof Kieslowski, Julie Bertuccelli raconte dans son premier long métrage de fiction un récit qui, à l'instar de GOODBYE, LENIN!, repose sur un mensonge familial sur fond politique. En effet, cette histoire en apparence anodine ou charmante sert de prétexte à la cinéaste pour évoquer, à travers le vécu de chacune de ses héroïnes et quelques touches anecdotiques, trois époques de la Géorgie: le régime stalinien, la guerre froide et le postcommunisme. Ce scénario aux résonances humaines vibrantes s'adresse donc autant à l'intelligence du coeur qu'à celle de la tête, par sa triple étude psychologique. Sans compter qu'au moment où le film risque de s'enliser, les scénaristes lui redonnent un second souffle salutaire. La mise en scène de Bertuccelli, bien que discrète, s'attarde principalement aux gestes quotidiens, aux attitudes et aux regards des protagonistes. Ces dernières sont incarnées par un admirable trio d'actrices qui, menées par la force tranquille et irrésistible de la vénérable Esther Gorintin (l'inoubliable Vera de VOYAGES, d'Emmanuel Finkiel), supporte le film de bout en bout.

Texte : Jean Beaulieu

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