Irl. 2003. Comédie dramatique de John Irvin avec Colm Meaney, Bernard Hill, Andrea Corr. Lors d'une compétition de musique traditionnelle où leurs groupes s'affrontent, deux frères en mauvais termes en profitent pour régler leurs différends. Intrigue généreuse en clichés mais parsemée de clins d'oeil nostalgiques. Musique entraînante. Réalisation appliquée. Interprétation juste et savoureuse.
Lors d'une compétition de musique traditionnelle où leurs groupes s'affrontent, deux frères en mauvais termes en profitent pour régler leurs différends. Intrigue généreuse en clichés mais parsemée de clins d'oeil nostalgiques. Musique entraînante. Réalisation appliquée. Interprétation juste et savoureuse.
Même si l'intrigue de THE BOYS & GIRL FROM COUNTY CLARE se déroule dans les années 1960, au coeur de la vague hippie et celle, non moins déferlante, des Beatles, l'Irlande que l'on y voit ne semble guère dans le coup, mis à part quelques clins d'oeil nostalgiques. Dans ce film au charme suranné, la musique traditionnelle celte occupe une grande place, célébrée par le réalisateur John Irvin, d'origine écossaise, comme une source de fierté nationale. Le petit village où convergent tous les ensembles musicaux désireux de remporter les honneurs devient le théâtre de nombreux tiraillements, illustrant de manière métaphorique ceux de l'Irlande des années 60: l'émigration, le conservatisme étouffant, les rapports tendus avec l'Angleterre, etc. Ces tensions s'incarnent surtout dans la rivalité entre les frères ennemis, mais elles s'estompent rapidement pour laisser placer à une histoire d'amour à l'issue prévisible entre deux membres de groupes rivaux. L'ensemble ne pèche guère par excès d'originalité, autant dans la manière, expéditive, de solutionner les conflits que par l'abondance de clichés liés à la culture irlandaise, dont l'omniprésence de l'alcool. Le jeu des interprètes s'avère toutefois énergique et savoureux, Colm Meaney et Bernard Hill s'amusant ferme à incarner les frères de sang (bouillonnant!) et les musiciens grincheux.
Texte : André Lavoie