Dan. 2002. Comédie dramatique de Lone Scherfig avec Jamie Sives, Adrian Rawlins, Shirley Henderson. Un jeune homme qui tente à répétition de se suicider tombe amoureux de la nouvelle épouse de son frère qui se meurt d'un cancer. Sujet un peu mélo traité sur un ton d'ironie douce-amère. Humour pince-sans-rire. Personnages attachants. Réalisation et interprétation tout en retenue et en sensibilité.
Un jeune homme qui tente à répétition de se suicider tombe amoureux de la nouvelle épouse de son frère qui se meurt d'un cancer. Sujet un peu mélo traité sur un ton d'ironie douce-amère. Humour pince-sans-rire. Personnages attachants. Réalisation et interprétation tout en retenue et en sensibilité.
Bien qu'elle contienne sa part d'ingrédients franchement mélodramatiques, cette histoire qui reprend le thème classique du triangle amoureux se distingue surtout par son ironie douce-amère et son humour pince-sans-rire. Ainsi, Lone Scherfig (ITALIAN FOR BEGINNERS) parvient à aborder plusieurs thèmes lourds (suicide, dépression, cancer, pauvreté, chômage, infidélité, solitude, mortalité), dans un contexte plutôt gris (Glasgow en hiver n'est pas un modèle de gaieté tropicale), sans pour autant livrer une oeuvre déprimante ou misérabiliste. Bien au contraire, WILBUR se présente comme une sorte de «feel-good movie» (un «film qui fait du bien»), peuplé de personnages en apparence plutôt paumés, mais qui s'avèrent attachants et souvent plus allumés qu'on pourrait le croire. Le scénario raconte leur recherche difficile du bonheur avec beaucoup de sensibilité, mais aussi une dose appréciable d'authenticité dans la description des rapports humains. Le rythme n'est pas des plus enlevés et la trajectoire de l'intrigue ne réserve pas beaucoup de surprises, mais il y a suffisamment de petits détails bien observés, drôles ou émouvants, dans chaque scène pour maintenir l'intérêt du spectateur. Le jeu sensible et tout en retenue des interprètes s'accorde parfaitement avec le ton à la fois sombre et léger de l'ensemble.
Texte : Martin Girard