Can. 2002. Drame de moeurs de Tim Southam avec Jonathan Scarfe, Peter Outerbridge, Joanne Kelly. Au Nouveau-Brunswick, à l'automne 1973, un ex-prisonnier manipule un jeune bourgeois prêchant un idéal de vie communautaire. Adaptation épurée d'un roman de David Adams Richards. Dialogues peu abondants. Atmosphère sombre et nostalgique. Réalisation soignée. Bonne interprétation.
Au Nouveau-Brunswick, à l'automne 1973, un ex-prisonnier manipule un jeune bourgeois prêchant un idéal de vie communautaire. Adaptation épurée d'un roman de David Adams Richards. Dialogues peu abondants. Atmosphère sombre et nostalgique. Réalisation soignée. Bonne interprétation.
Adaptation épurée du roman de David Adams Richards, THE BAY OF LOVE AND SORROWS traduit parfaitement le climat oppressant de l'oeuvre originale, où chaque protagoniste est victime de la perception des autres. Ainsi, à l'instar du livre, le film joue la carte de l'introspection, tablant sur un rythme lent et des dialogues peu abondants. L'univers rural pauvre des années 1970 dépeint par le romancier s'anime de façon réaliste sous la direction assurée de Tim Southam. Cette douloureuse évocation de la perte de l'innocence de toute une génération bénéficie de l'étrange musique aux consonances cristallines de Gaétan Gravel et Serge Laforest, qui lui confère une atmosphère sombre et nostalgique. Dans le même esprit, s'ajoute la contribution du directeur-photo Éric Cayla (qui avait déjà travaillé avec Southam sur son documentaire DROWNING IN DREAMS), dont les images aux teintes froides s'avèrent fort soignées. Peter Outerbridge se démarque au sein de la distribution en réussissant à rendre émouvant un personnage dur et impitoyable. Ses partenaires, pour la plupart peu connus, livrent des performances crédibles.
Texte : Manon Dumais