Can. 2002. Comédie de moeurs de Michael Dowse avec Paul Spence, David Lawrence, Gordon Skilling. Un cinéaste albertain tourne un documentaire sur deux jeunes décrocheurs. Faux documentaire ayant un air d'authenticité assez réussi. Humour décalé d'une valeur inégale. Des longueurs. Réalisation et interprétation appropriées au genre.
Un cinéaste albertain tourne un documentaire sur deux jeunes décrocheurs. Faux documentaire ayant un air d'authenticité assez réussi. Humour décalé d'une valeur inégale. Des longueurs. Réalisation et interprétation appropriées au genre.
Le titre de ce pseudo-documentaire est un acronyme pour l'expression "Fucked Up Beyond All Recognition", qui décrit plutôt bien l'état dans lequel se trouve de façon presque permanente les deux anti-héros du film. FUBAR reprend un peu la technique du célèbre BLAIR WITCH PROJECT en se présentant comme le résultat d'une expérience de cinéma-vérité filmée avec une caméra vidéo. Si une bonne partie du long métrage a été scénarisée et que les deux protagonistes sont joués par des acteurs, certains passages font néanmoins appel à l'improvisation et tirent profit de la présence de figurants non professionnels. Il en résulte une impression d'authenticité indéniable que le réalisateur parvient à soutenir même dans les passages les plus forcés. Il n'est pas certain cependant que tous les spectateurs sauront apprécier l'humour décalé de cette étude de moeurs entièrement vouée à décrire les hauts et surtout les bas de deux paumés intégraux. De fait, l'ensemble risque d'en lasser plus d'un, car il y a bien des longueurs et les situations sont répétitives. Dans ces conditions, la réalisation demeure évidemment primitive, tout comme l'interprétation. Mais cela allait presque de soi.
Texte : Martin Girard