É.-U. 2000. Comédie satirique de Daniel Minahan avec Brooke Smith, Glenn Fitzgerald, Marylouise Burke. Dans le cadre d'une émission de télé-réalité, six personnes choisies au hasard doivent s'entretuer, la victoire allant à l'ultime survivante. Satire virulente et jouissive des dérives du voyeurisme télévisuel. Réalisation fort assurée imitant le style racoleur des reality shows. Interprétation solide.
Dans le cadre d'une émission de télé-réalité, six personnes choisies au hasard doivent s'entretuer, la victoire allant à l'ultime survivante. Satire virulente et jouissive des dérives du voyeurisme télévisuel. Réalisation fort assurée imitant le style racoleur des reality shows. Interprétation solide.
Par le biais d'une satire virulente, Series 7 sert une sérieuse mise en garde aux producteurs de reality shows, prêts à toutes les dérives morales ou éthiques pour faire le plein de spectateurs avides de voyeurisme. Il est d'ailleurs troublant d'apprendre que ce projet a été mis en chantier quelques années avant la vogue actuelle de Survivor et de ses nombreux avatars aux concepts de plus en plus extrêmes. Ce qui en fait une oeuvre visionnaire dont la charge dénonciatrice est plus que jamais pertinente. De la première à la dernière image, Series 7 se présente comme un marathon de trois épisodes d'une demi-heure de l'émission fictive The Contenders. L'auteur Daniel Minahan, qui offre une première réalisation fort assurée, en profite alors pour se livrer à une jouissive imitation du style racoleur des reality shows: narrateur à la voix exagérément dramatique, montage syncopé, caméra à l'épaule instable, reconstitutions avec des acteurs ressemblant aux concurrents, aperçus des prochains épisodes, etc. Toutefois, on pourra arguer que les tenants et aboutissants de la compétition demeurent nébuleux, le désir forcené de célébrité n'expliquant pas tout. De solides interprètes incarnent des personnages savoureusement typés.
Texte : Louis-Paul Rioux