Esp. 1999. Drame de moeurs de Pedro Almodovar avec Cecilia Roth, Marisa Paredes, Penélope Cruz. La mère d'un adolescent tué dans un accident tente de retrouver le père de ce dernier qu'elle avait quitté dix-huit ans plus tôt. Vibrant hommage aux femmes. Accents mélodramatiques. Mise en scène très relevée. Jeu sensible de C. Roth.
La mère d'un adolescent tué dans un accident tente de retrouver le père de ce dernier qu'elle avait quitté dix-huit ans plus tôt. Vibrant hommage aux femmes. Accents mélodramatiques. Mise en scène très relevée. Jeu sensible de C. Roth.
En près de vingt ans de carrière, Pedro Almodovar s'est imposé comme une figure de proue du cinéma mondial. Ses plus récents films ont gagné en rigueur et en profondeur ce qu'ils ont peut-être perdu en spontanéité et en extravagance. En effet, avec le temps, le cinéaste madrilène a raffiné son écriture et sa mise en scène à un point tel qu'il atteint ici un niveau de cohérence sans précédent dans son oeuvre. Cinéaste attaché à ses personnages, Almodovar s'en donne à nouveau à coeur joie en nous présentant une galerie de portraits féminins très variés d'où les personnages masculins sont exclus (ils meurent, sont absents ou se transforment... en femme). Dans ce vibrant hommage aux mères, aux actrices (surtout celles incarnant des actrices) et à la vie en général, les références cinématographiques abondent, mais sans jamais desservir un récit aux nombreux accents mélodramatiques. Parlant d'actrices, la famille de comédiennes rassemblée par le réalisateur livre une performance de premier ordre, notamment Cecilia Roth, qui se distingue par la sensibilité et la justesse de son jeu.
Texte : Jean Beaulieu