É.-U. 1999. Drame fantastique de Rupert Wainwright avec Patricia Arquette, Gabriel Byrne, Jonathan Pryce. Un prêtre du Vatican enquête à Pittsburgh sur une jeune coiffeuse athée, dont les mains et les pieds portent de mystérieux stigmates. Charabia théologique simpliste et artificiel. Mise en scène pesante. Effets-chocs répétitifs. Jeu désincarné d'acteurs de talent.
Un prêtre du Vatican enquête à Pittsburgh sur une jeune coiffeuse athée, dont les mains et les pieds portent de mystérieux stigmates. Charabia théologique simpliste et artificiel. Mise en scène pesante. Effets-chocs répétitifs. Jeu désincarné d'acteurs de talent.
Cette histoire de possession risque de laisser l'amateur de frisson sur sa faim. En effet, le film ne comporte qu'un seul effet-choc revenant de manière récurrente avec quelques légères variations. Face à cette maigre ration de fantastique, les habitués du genre ne pourront même pas se rabattre sur le charabia vaguement théologique qui justifie l'enjeu du drame. D'ailleurs, il y a de fortes chances que les érudits soient hérissés par le simplisme et la gratuité avec lesquels les auteurs manipulent une rhétorique pseudo-catholique. L'ensemble laisse donc une impression d'artifice, tant les tenants et les aboutissants de cette histoire préoccupent peu les scénaristes. Seule la création d'atmosphère semble tenir lieu de propos à un metteur en scène à la main lourde. De plus, le film se conclut platement sur une note ambiguë qui laisse planer le doute sur la véritable motivation de la démarche. Participe à cette impression d'inachevé le jeu désincarné et un peu mollasson d'acteurs dont le talent n'est pourtant plus à prouver.
Texte : Christian Depoorter