Fr. 1998. Drame psychologique de Jeanne Labrune avec Nathalie Baye, Daniel Duval, Jean-Pierre Darroussin. Une romancière entame une relation destructrice avec un hystérique jaloux et violent. Portrait pessimiste et manquant de nuance. Illustration complaisante de situations paroxystiques. Acteurs impliqués dans des rôles aussi exigeants que ridicules.
Une romancière entame une relation destructrice avec un hystérique jaloux et violent. Portrait pessimiste et manquant de nuance. Illustration complaisante de situations paroxystiques. Acteurs impliqués dans des rôles aussi exigeants que ridicules.
Voici le style de drame passionnel qui atteint des degrés de paroxysme dont les Français se sont fait une spécialité. À vrai dire, nous faisons face ici à un summum du genre qui risque d'irriter plus d'un spectateur. Le fait qu'une femme soit aux commandes de ce scénario et de la mise en scène étonne plus que n'explique la complaisance avec laquelle sont décrits les comportements irrationnels et frénétiques des personnages. Comment, en effet, justifier le masochisme de l'héroïne qui prétend assumer son attirance pour la veulerie et la violence d'un partenaire en tous points haïssable? Pourtant, le portrait psychologique que dessine Jeanne Labrune n'est point dépourvu d'intérêt. Mais fallait-il raconter une telle histoire de relation extrême et quasi purement physique pour établir le constat pessimiste que les hommes et les femmes ne sont point faits pour s'entendre? Un peu plus de nuances dans l'analyse et dans l'illustration n'aurait guère nui. Dans de telles circonstances, on doit reconnaître que les acteurs se sont impliqués corps et âme dans des rôles aussi exigeants que ridicules.
Texte : Christian Depoorter