É.-U. 1995. Drame psychologique de Peter Cohn avec Richard Lewis, Faye Dunaway, Dianne Wiest. Des gens de différents milieux partagent leurs problèmes dans le cadre d'une rencontre des Alcooliques Anonymes. Adaptation conventionnelle d'une pièce de théâtre. Problème de la dépendance assez bien rendu. Réalisation banale. Numéros d'acteurs de valeur inégale.
Des gens de différents milieux partagent leurs problèmes dans le cadre d'une rencontre des Alcooliques Anonymes. Adaptation conventionnelle d'une pièce de théâtre. Problème de la dépendance assez bien rendu. Réalisation banale. Numéros d'acteurs de valeur inégale.
Comme c'est souvent le cas avec la transposition au cinéma de pièces de théâtre, DRUNKS assume mal son origine. Si, par son impact, l'enfilade de soliloques devait donner un impressionnant spectacle sur scène, celle-ci ne devient au grand écran qu'un enchaînement de témoignages voués à des numéros d'acteurs, par ailleurs de valeur inégale. Gary Lennon a bien tenté d'insuffler un dynamisme à son récit, en suivant parallèlement le huis clos de la rencontre et les pérégrinations à l'extérieur d'un des personnages, qui se dirige vers une rechute. Au-delà de la banalité d'une telle approche, on découvre également une tension psychologique aussi artificielle que prévisible. Par moments, notamment durant les interventions de Spalding Gray et de Dianne Wiest, le film donne l'apparence d'un essai sur le jeu d'acteur et les gros plans au cinéma. Dans ces quelques passages, DRUNKS traduit cependant assez bien les ramifications socio-psychologiques de la dépendance.
Texte : Alain Dubeau