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Le Nombril du monde

Fr. 1993. Chronique de Ariel Zeïtoun avec Michel Boujenah, Delphine Forest, Thomas Langmann. Les succès puis les déboires d'un Juif arriviste de Tunisie qui utilise volontiers des tactiques sournoises pour arriver à ses fins. Saga à saveur politico-sentimentale. Entreprise artificielle au récit effiloché. Mise en scène appliquée. Jeu sincère de M. Boujenah.

Général
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Le Nombril du monde (Le Nombril du monde)

Général Général

Fr. 1993. Chronique de Ariel Zeïtoun avec Michel Boujenah, Delphine Forest, Thomas Langmann.

Les succès puis les déboires d'un Juif arriviste de Tunisie qui utilise volontiers des tactiques sournoises pour arriver à ses fins. Saga à saveur politico-sentimentale. Entreprise artificielle au récit effiloché. Mise en scène appliquée. Jeu sincère de M. Boujenah.

En Tunisie, dans les années 1930, le jeune et obèse juif Bajou est devenu comptable de l'exploitation agricole de Scali. Trahissant son patron, Bajou se fait engager par des minotiers qui poussent Scali à la ruine. À la fin de la Seconde Guerre, l'arriviste monte sa propre affaire avec son cousin et s'enrichit rapidement. Il décide alors d'épouser Habiba, la fille de Scali, qu'il achète carrément à ses parents. Malgré les nombreux enfants qu'elle donne à son mari, Habiba n'oubliera jamais l'amoureux que Bajou avait sournoisement écarté. À l'indépendance, ruiné par son associé et emprisonné, l'homme d'affaires est obligé de s'expatrier.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Les anciennes colonies nord-africaines ont souvent inspiré de nombreuses sagas à saveur politico-sentimentale dont certaines souffrent de défauts communs. Faute de moyens, la reconstitution d'époque est ici souvent limitée à un cadrage assez serré des scènes de rue; d'autre part, le décalage entre les acteurs et leurs personnages vieillissants apparaît nettement. Tout cela sent l'artifice jusque dans les méandres d'un récit effiloché, malgré la qualité intrinsèque des développements psychologiques. La mise en scène confirme ce sentiment de travail appliqué auquel il manque cependant une étincelle d'originalité et une flamme de naturel pour que le spectateur se sente en symbiose avec les protagonistes. Michel Boujenah joue avec sincérité son rôle ingrat d'anti-héros.

Texte : Christian Depoorter

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