L'avis de Mediafilm

Du coeur à revendre et un soupçon d'angélisme forment la brique et le mortier de ce 20e long métrage de Léa Pool (À CORPS PERDUS, EMPORTE-MOI, HÔTEL SILENCE), son premier en collaboration avec le dramaturge Michel Marc Bouchard ("Les feluettes", "Tom à la ferme", "La reine-garçon"). Les motifs chers à ce dernier (trahison, manipulation, mensonge) se conjuguent aux thèmes récurrents chez la cinéaste (immigration, apatridie, émancipation) sur leur terrain commun (la diversité sexuelle). Quelques virages forcés et invraisemblances plombent légèrement le bilan néanmoins positif de ce plaidoyer senti contre l'homophobie, mis en scène avec finesse et photographié par les bons soins d'Yves Bélanger (LAURENCE ANYWAYS, WILD, JUROR #2). Par son jeu nuancé d'un homme pris à son propre piège, Mehdi Meskar domine la distribution.

Martin Bilodeau