G.-B. 2024. Drame de Rose Glass avec Katy O'Brian, Kristen Stewart, Jena Malone. En 1989 au Nouveau-Mexique, la liaison passionnelle d'une gérante de salle de sport et d'une culturiste les entraîne dans une affaire criminelle fertile en rebondissements. Néo-noir survolté flirtant avec l’horreur et le fantastique. Réalisation tape-à-l’oeil mais maîtrisée. K. Stewart en grande forme. (sortie en salle: 15 mars 2024)
En 1989 au Nouveau-Mexique, la liaison passionnelle d'une gérante de salle de sport et d'une culturiste les entraîne dans une affaire criminelle fertile en rebondissements. Néo-noir survolté flirtant avec l’horreur et le fantastique. Réalisation tape-à-l’oeil mais maîtrisée. K. Stewart en grande forme. (sortie en salle: 15 mars 2024)
Campé à la même époque et dans le même décor (le désert du sud-ouest américain) que beaucoup de romances criminelles des années 80 et 90 (TRUE ROMANCE, NATURAL BORN KILLERS, AFTER DARK, MY SWEET…), le second long métrage de la britannique Rose Glass (SAINT-MAUD) est un néo-noir survolté, mêlant sexe torride et ultra-violence. Dopé aux stéroïdes et aux hallucinogènes, le scénario tord le cou à tous les clichés du genre, nous entraînant tantôt vers le film d’horreur, tantôt vers le conte fantastique. Le résultat – parfois inégal, mais souvent épatant – suggère un polar des années 40 remixé par David Lynch Lynne Ramsay et Pedro Almodovar. Tape-à-l’oeil mais maitrisée, la mise en scène alterne entre flamboyance et retenue, dans un va-et-vient formel fertile. L’émouvante Kristen Stewart et l’impressionnante Katy O’Brian forment un tandem de choc face à un Ed Harris particulièrement vénéneux. Leur confrontation prête à ce polar transgressif les allures d’un règlement de compte opposant l’ancien et le nouveau monde.
Texte : Georges Privet