L’AVIS DE MEDIAFILM

Le début enjoué campe le décor et les personnages avec soin et souplesse. Passé ce stade toutefois, l’Irlandais Thaddeus O’Sullivan peine à donner de la chair à des enjeux d’aventures et de réconciliation trop vite repérables. Le charme rétro de la production (couleurs vives, belle reconstitution), ne suffit pas à compenser les manquements du scénario à l’issue prévisible, tricoté autour des thématiques du retour chez soi et du pouvoir guérisseur du pardon — plus miraculeux en somme que les eaux de Lourdes. Heureusement, les actrices dynamiques, Kathy Bates et Maggie Smith en tête, manient si bien l’art de la réplique qu’elles parviennent à faire oublier momentanément la pluie de clichés. Dont la représentation des personnages masculins, montrés comme des incompétents de la sphère domestique.

Texte : Céline Gobert