G.-B. 2023. Drame biographique de Jon S. Baird avec Taron Egerton, Toby Jones, Ben Miles. Dans les années 1980, l'homme d'affaires américain Henk Rogers dispute à une société concurrente la licence du jeu vidéo Tetris, de propriété russe. Récit dynamique inspiré d'une histoire vraie. Intrigue encombrée par de nombreux va-et-vient. Personnages peu approfondis. Style pastiche et effets vintage tantôt réussis, tantôt usés. T. Egerton énergique.
Dans les années 1980, l'homme d'affaires américain Henk Rogers dispute à une société concurrente la licence du jeu vidéo Tetris, de propriété russe. Récit dynamique inspiré d'une histoire vraie. Intrigue encombrée par de nombreux va-et-vient. Personnages peu approfondis. Style pastiche et effets vintage tantôt réussis, tantôt usés. T. Egerton énergique.
Le début de TETRIS donne au spectateur l'impression de regarder une mauvaise comédie des années 1980. Cinq minutes passent avant que celui-ci ne soit amené à comprendre qu'il s'agit d'un effet de pastiche voulu. Qui, heureusement, ne dure pas. Peu après, le film trouve en effet son ton et son équilibre stylistique, même si Jon S. Baird (STAN & OLLIE) continue de prendre plaisir, par des stratagèmes plus ou moins usés, à tromper l'oeil et à déjouer les attentes. Tonique, ludique, le récit enchaîne prestement les épisodes, liés par des transitions en animation vintage rappelant très bien l'esthétique des jeux de l'époque. À cet égard, la course-poursuite en voiture dans les rues de Moscou fait très bonne figure. Tout entier dédié au va-et-vient de son intrigue, le scénario manque d'approfondir les personnages. À commencer par celui de Henk Rogers, pourtant défendu avec énergie par Taron Egerton (ROCKET MAN).
Texte : Martin Bilodeau