É.-U. 2023. Drame biographique de Timothy Scott Bogart avec Jeremy Jordan, Michelle Monaghan, Peyton List. La vie du producteur de disques Neil Bogart, qui a fondé la compagnie indépendante Casablanca Records dans les années 1970. Portrait désordonné puis plus abouti d’une figure méconnue de la musique pop. Mise en scène énergique. Cadrages inventifs. Trame sonore intrusive, succès d’époque évocateurs. J. Jordan charmeur et touchant. (sortie en salle: 31 mars 2023)
La vie du producteur de disques Neil Bogart, qui a fondé la compagnie indépendante Casablanca Records dans les années 1970. Portrait désordonné puis plus abouti d’une figure méconnue de la musique pop. Mise en scène énergique. Cadrages inventifs. Trame sonore intrusive, succès d’époque évocateurs. J. Jordan charmeur et touchant. (sortie en salle: 31 mars 2023)
Premier film de Timothy Scott Bogart (fils du personnage principal), SPINNING GOLD débute sur un numéro musical digne d’un show de Broadway, se poursuit avec des airs d’un GOODFELLAS où la voix-off serait remplacée par celle du héros qui s’adresse à la caméra, puis dégage une énergie à la BOOGIE NIGHTS, mélange d’ambition, de magouilles et de désillusions. Mais Bogart n’a ni la maestria de Scorsese, ni celle de P.T. Anderson, et il mène la première partie de son film, nappée d’une trame sonore intrusive, dans une agitation telle qu’on a l’impression qu’il est pressé d’arriver au second volet de son récit. Celui-ci, plus abouti et émaillé de succès d’époque évocateurs, a enfin une direction et donne l’espace nécessaire aux acteurs pour jouer leurs rôles. Cela dit, tout au long du film, on sent une réelle recherche dans les cadrages et un désir touchant du cinéaste de rendre un hommage senti mais lucide à son père. Dans la peau de ce dernier, Jeremy Jordan, connu principalement sur les planches de Broadway, a le charme retors nécessaire et une détermination chevillée au corps qui rendent justice à cette figure méconnue de la musique pop.
Texte : Éric Fourlanty