É.-U. 2023. Comédie sentimentale de Randall Park avec Justin H. Min, Sherry Cola, Ally Maki. En Californie, le gérant américano-japonais d'un cinéma d'art et d'essai profite d'un stage de sa conjointe à New York pour séduire des femmes blanches. Adaptation enjouée du roman graphique d'Adrian Tomine. Récit verbomoteur, souvent spirituel et sarcastique. Réalisation compétente. Jeu dégagé de J.H. Min. (sortie en salle: 4 août 2023)
En Californie, le gérant américano-japonais d'un cinéma d'art et d'essai profite d'un stage de sa conjointe à New York pour séduire des femmes blanches. Adaptation enjouée du roman graphique d'Adrian Tomine. Récit verbomoteur, souvent spirituel et sarcastique. Réalisation compétente. Jeu dégagé de J.H. Min. (sortie en salle: 4 août 2023)
Pour ses débuts à la réalisation, l'acteur Randall Park (THE INTERVIEW) offre une adaptation enjouée du roman graphique d'Adrian Tomine, dont l'univers a déjà été porté à l'écran par Jacques Audiard dans LES OLYMPIADES. Résolument verbomoteur, SHORTCOMINGS recèle l'humour spirituel et l'esprit sarcastique de Tomine, qui a lui-même signé le scénario. Relevant à bon escient l'hypocrisie et les contradictions des tenants de la représentation des minorités visibles au cinéma, les auteurs auraient toutefois gagné à beurrer moins épais sur ce thème. Les paradoxes du protagoniste, qui prône une liberté sexuelle interethnique pour lui mais pas pour ses vis-à-vis féminins, génèrent du reste de meilleurs moments dramatiques. Réalisé avec compétence, dans un style modeste typique d'un certain cinéma indépendant américain, le film réserve toutefois au spectateur quelques sursauts, causés par des coupures abruptes de dialogues. Par son jeu dégagé, Justin H. Min (AFTER YANG) réussit le tour de force de rendre sympathique un personnage opportuniste et souvent odieux. Et dans le rôle de la délurée Alice, Sherry Cola (JOY RIDE) crève l'écran.
Texte : Louis-Paul Rioux