É.-U. 2023. Film d'animation de Kirk DeMicco . Une adolescente mal dans sa peau découvre qu'elle est une princesse kraken, issue d'une illustre lignée de monstres marins, grands protecteurs des océans. Récit d'apprentissage aux contours familiers. Scénario pas toujours convaincant. Animation audacieuse, d'une beauté inégale. Rythme soutenu. Bonnes performances vocales. (sortie en salle: 30 juin 2023)
Une adolescente mal dans sa peau découvre qu'elle est une princesse kraken, issue d'une illustre lignée de monstres marins, grands protecteurs des océans. Récit d'apprentissage aux contours familiers. Scénario pas toujours convaincant. Animation audacieuse, d'une beauté inégale. Rythme soutenu. Bonnes performances vocales. (sortie en salle: 30 juin 2023)
Sur les affres de la puberté et la découverte de sa différence dans un monde de plus en plus fluctuant, TURNING RED de Pixar avait fait mieux que cette nouvelle production des studios d'animation de Dreamworks. Formaté pour le public des adolescentes, avec ses chansons pop mur à mur et ses messages bien-pensants, RUBY GILLMAN: TEENAGE KRAKEN fait du reste une place négligeable aux personnages masculins, qui apparaissent au mieux caricaturaux, au pire ridicules. Le scénario ne manque toutefois pas d'ambition. Transformer le kraken, monstre terrifiant de la mythologie scandinave en une créature protectrice et noble, pourquoi pas. Et rappeler au spectateur le caractère fondamentalement sinistre des sirènes (évoqué dans "L'Odyssée" d'Homère et plus récemment dans PIRATES OF THE CARIBBEAN: ON STRANGER TIDES), c'est de bonne guerre. Par contre, concernant lesdites sirènes, un développement dramatique crucial ne tient tout simplement pas la route, rendant artificiel et peu palpitant l'affrontement final. Il y a certes de l'audace dans la conception de l'animation, mais avec des résultats d'une inégale beauté. En revanche, le rythme demeure soutenu et les performances vocales sont irréprochables.
Texte : Louis-Paul Rioux