G.-B. 2023. Drame d'horreur de Paris Zarcilla avec Max Eigenmann, David Hayman, Leanne Best. Pour se payer des visas sur le marché noir et offrir un avenir meilleur à sa fille, une Philippine accepte de s’occuper d’un aristocrate britannique mourant. Suspense horrifique convenu mais de facture soignée. Critique sociopolitique sur les thèmes de l’immigration et du colonialisme. Climat anxiogène. Trame sonore stridente. Bonnes interprètes.
Pour se payer des visas sur le marché noir et offrir un avenir meilleur à sa fille, une Philippine accepte de s’occuper d’un aristocrate britannique mourant. Suspense horrifique convenu mais de facture soignée. Critique sociopolitique sur les thèmes de l’immigration et du colonialisme. Climat anxiogène. Trame sonore stridente. Bonnes interprètes.
Pour son premier long métrage, le Britanno-Philippin Paris Zarcilla signe un drame d’horreur de facture soignée à la critique sociopolitique marquée. Le cinéaste manie avec aisance des effets connus ("jump scare", imagerie cauchemardesque, intérieurs anxiogènes), nous faisant presque oublier le caractère prévisible de son suspense cousu de fil blanc. Abordant aussi bien l’expérience de l’immigration que la condescendance des riches ou les traumatismes du colonialisme, le propos - qui rappelle plusieurs oeuvres récentes comme HIS HOUSE ou NANNY - s'accorde bien au climat gothique angoissant. Cela dit, la trame sonore stridente renforce artificiellement la tension. La dynamique entre Joy et Grace, touchant duo mère/fille aux prénoms évocateurs, émaille le récit en crescendo de touches émotionnelles et de pointes d’humour.
Texte : Céline Gobert