G.-B. 2023. Comédie de Catherine Hardwicke avec Toni Collette, Monica Bellucci, Alfonso Perugini. Une mère de famille américaine prend la succession de son défunt grand-père à la tête de son empire mafieux en Italie. Comédie paresseuse, truffée de clichés et de gags éculés. Récit aux accents féministes jamais approfondis. Mise en scène sans temps morts. T. Collette horripilante. M. Bellucci effacée. (sortie en salle: 14 avril 2023)
Une mère de famille américaine prend la succession de son défunt grand-père à la tête de son empire mafieux en Italie. Comédie paresseuse, truffée de clichés et de gags éculés. Récit aux accents féministes jamais approfondis. Mise en scène sans temps morts. T. Collette horripilante. M. Bellucci effacée. (sortie en salle: 14 avril 2023)
Balade en Vespa, bellâtres charmeurs, plâtrées de spaghettis dégoulinants de sauce et dégustation de bons vins: la surabondance de poncifs n’aurait pas été trop dommageable si le récit était parvenu à transposer ses préoccupations féministes dans le contexte du film de gangsters. Or, les passages abordant l’émancipation de la protagoniste – de son mari infidèle et de ses patrons harcelants – ne sont jamais approfondis, se retrouvant noyés dans une accumulation désordonnée de gags éculés, de dialogues souvent en bas de la ceinture, de scènes gores gratuites et de personnages à la psychologie inexistante. Le tout est mis en scène avec rythme par Catherine Hardwicke (TWILIGHT, MISS BALA), même si elle passe trop de temps à filmer les paysages et les attraits touristiques italiens. Dans la peau d’une quadragénaire renfrognée qui trouve enfin sa voie au contact de la pègre, Toni Collette (également coproductrice) cabotine au point d’être horripilante. Contrairement à la sobre et posée Monica Bellucci, hélas, pratiquement réduite au rang de faire-valoir de luxe.
Texte : Charles-Henri Ramond