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Maestro(s)

Fr. 2023. Drame de Bruno Chiche avec Yvan Attal, Pierre Arditi, Miou-Miou. La relation conflictuelle entre un chef d'orchestre et son fils, qui a suivi ses traces, s’envenime à la suite d’un grave quiproquo professionnel. Évocation en surface d’un conflit père-fils. Scénario cousu de fil blanc, librement adapté d'un film israélien. Mise en scène sans point de vue. Photo somptueuse. Y. Attal complexe et nuancé. (sortie en salle: 24 mars 2023)

Général
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Maestro(s) (Maestro(s))

Général Général

Fr. 2023. Drame de Bruno Chiche avec Yvan Attal, Pierre Arditi, Miou-Miou.

La relation conflictuelle entre un chef d'orchestre et son fils, qui a suivi ses traces, s’envenime à la suite d’un grave quiproquo professionnel. Évocation en surface d’un conflit père-fils. Scénario cousu de fil blanc, librement adapté d'un film israélien. Mise en scène sans point de vue. Photo somptueuse. Y. Attal complexe et nuancé. (sortie en salle: 24 mars 2023)

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Chef d’orchestre célèbre, menant sa vie entre sa compagne, violoniste malentendante, son fils adolescent et son ex-femme, qui est aussi son agente, Denis Dumar remporte un énième trophée Victoire de la musique classique. Son père François, également chef d’orchestre, mène une carrière honorable mais sans avoir jamais bénéficié de la popularité dont jouit son fils. Les deux hommes ont une relation conflictuelle depuis toujours, le plus âgé aigri du succès de son descendant, et le plus jeune, lassé de vivre dans l’ombre paternelle. Au lendemain de la remise des prix, à laquelle il n’a pas assisté, François se fait offrir de diriger à la Scala, un poste dont il a rêvé toute sa vie. D'abord ravi pour son père, Denis apprend ensuite que c’est en fait lui qui a été choisi par la prestigieuse institution milanaise.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Adapté d’un film israélien qui a obtenu le Prix du scénario à Cannes en 2011, le film de Bruno Chiche (JE N’AI RIEN OUBLIÉ) remplace le milieu des érudits du Talmud par celui de la direction d’orchestre. Soit. Mais on voit mal comment le scénario de MAESTRO(S), écrit à 6 mains, pourrait être primé tant il est convenu et cousu de fil blanc. Là où Bergman disséquait impitoyablement le duel mère-fille dans SONATE D’AUTOMNE, Chiche reste à la surface de sa confrontation père-fils, la repoussant au dernier moment, et noyant le coeur de son sujet dans des intrigues secondaires où les personnages féminins ne sont définis que par rapport aux hommes qui les entourent. Cela dit, les appartements sont somptueux et la photo aussi, mais le rythme est languissant, la mise en scène, sans point de vue, et la finale, ridicule. Pierre Arditi a beau jouer du sourcil pugnace tant qu’il peut, il ne parvient pas à habiter son personnage grossièrement écrit. Par contre, Yvan Attal, de plus en plus tragédien avec l’âge, apporte complexité et nuance à son rôle de fils tiraillé entre l’admiration et la révolte.

Texte : Éric Fourlanty

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