L’AVIS DE MEDIAFILM

Après s'être fait la main sur deux courts métrages ("La Porte", "Sois Sage") et un moyen métrage ("Lost Soul"), la chanteuse de rock Anik Jean arrive avec un premier long techniquement accompli, dans son illustration d'un touchant récit de renaissance. Écrit par Maryse Latendresse (PAS D'CHICANE DANS MA CABANE), le scénario joue la carte de la sensibilité, ménageant à point nommé des surprises et des révélations propres à ébranler autant le spectateur que la protagoniste. Cela dit, le déroulement du récit s'avère lent, cahoteux, souvent redondant. Et la mise en scène manque d'une signature stylistique affirmée, sauf en ce qui a trait aux choix musicaux très réfléchis d'Anik Jean, qui signe également la délicate trame sonore. Entourée de partenaires masculins aguerris (Patrick Huard, Marc Messier, Benoît Gouin, Colm Feore), Léane Labrèche-Dor (LE RIRE, LIGNES DE FUITE), presque de tous les plans, s'investit totalement dans le rôle principal.

Texte : Louis-Paul Rioux