L’AVIS DE MEDIAFILM

La source romanesque est perceptible dès la première scène de cette production de qualité, un peu routinière cependant, qui donne à Fabrice Luchini l'occasion de livrer une variation plus en retenue sur son registre habituel. Sa vis-à-vis Mara Taquin, quasi inconnue, impose de belle façon un personnage de mère porteuse complexe et farouche. Celle-ci constitue l'élément de surprise d'un récit qui, autrement, cultive de façon un peu artificielle ses mystères et ambiguïtés. Cela dit, la mise en scène transparente et efficace de Guillaume Nicloux laisse tranquillement éclore cette histoire de deuil et de renaissance, qui séduit surtout par sa manière très souple de déplacer les personnages dans l'espace. Les scènes tournées à Gand sont à ce titre fort agréables à l'oeil. (Texte rédigé en octobre 2023, dans le cadre du Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue)

Texte : Martin Bilodeau