Nig. 2023. Drame de moeurs de Jadesola Osiberu avec Tobi Bakre, Adesua Etomi-Wellington, Demi Banwo. Les destins entrecroisés d'un jeune caïd et de sa bande d'amis, qui ont grandi dans les rues d'un quartier animé et violent de Lagos, au Nigeria. Variation survoltée sur un thème connu. Certains rebondissements prévisibles, mais récit mené tambour battant. Mise en scène hyper-dynamique. Interprétation inégale. T. Bakre touchant.
Les destins entrecroisés d'un jeune caïd et de sa bande d'amis, qui ont grandi dans les rues d'un quartier animé et violent de Lagos, au Nigeria. Variation survoltée sur un thème connu. Certains rebondissements prévisibles, mais récit mené tambour battant. Mise en scène hyper-dynamique. Interprétation inégale. T. Bakre touchant.
Un jeune homme de la rue qui tente de faire sa place dans un milieu violent alors que les alliances, les trahisons et la vengeance marquent le destin des protagonistes: si la cinéaste, scénariste et productrice nigériane Jadesola Osiberu ne réinvente pas la roue, elle fait sa marque dans cette variation survoltée d’un thème connu, qui évoque, en mineur, LA CITÉ DE DIEU et GANGS OF NEW YORK. Si certains rebondissements sont assez prévisibles, le récit est mené tambour battant (marqué par une violence stylisée à la Guy Ritchie), la direction photo est riche et contrastée, et la mise en scène est hyper-dynamique, si ce n’est d’un abus de plans omniscients de type “God’s eye view”. À mi-chemin entre la tragédie grecque, la télénovela et le thriller d’action, GANGS OF LAGOS se distingue aussi par le simple fait de situer son action dans une Afrique qu’on voit peu au grand écran. Inégale, l’interprétation est largement dominée par Tobi Bakre, touchant en héros aux pieds d’argile.
Texte : Éric Fourlanty