L’AVIS DE MEDIAFILM

Un peu plus de 20 ans après ses débuts, la franchise "Fast and Furious" finit sa course à bout de souffle. De fait, la première partie de ce volet final (une ou deux autres sont prévues) a été conçue exclusivement pour flatter les amateurs. Lesquels retrouveront les courses de gros bolides, les thèmes et les personnages habituels, au sein d'un récit paresseux, cartoonesque à l’extrême, baladant son improbable fil conducteur de l’Italie à l’Antarctique, en passant par le Brésil et le Portugal. La pauvreté des dialogues et le recyclage d’idées puisées autant dans l’épisode 5, qui sert ici de prémisse, que dans les aventures de superhéros ou d’agents secrets célèbres, alourdissent davantage le bilan. À la réalisation, Louis Leterrier (THE INCREDIBLE HULK) masque son manque d’originalité sous des tonnes d’effets visuels ahurissants, mais pas toujours au niveau, de ralentis et de musique ostentatoire. Empêtrés dans des costumes étriqués, les acteurs n’ont guère l’occasion de briller, à l’exception de Jason Momoa (AQUAMAN), désopilant dans la peau d’un gourou surpuissant à la dégaine christique.

Texte : Charles-Henri Ramond