É.-U. 2023. Drame d'horreur de Lee Cronin avec Lily Sullivan, Alyssa Sutherland, Nell Fisher. À Los Angeles, une entité maléfique, surgie d'un livre ancien, perturbe les retrouvailles entre une mère célibataire et sa soeur cadette. Huis-clos urbain suffocant. Modeste, mais habile métaphore sur la maternité troublée. Effets visuels de haute volée. Réalisation inventive. Interprétation dans la note. (sortie en salle: 21 avril 2023)
À Los Angeles, une entité maléfique, surgie d'un livre ancien, perturbe les retrouvailles entre une mère célibataire et sa soeur cadette. Huis-clos urbain suffocant. Modeste, mais habile métaphore sur la maternité troublée. Effets visuels de haute volée. Réalisation inventive. Interprétation dans la note. (sortie en salle: 21 avril 2023)
Trame sonore tonitruante, effets gores saisissants, hectolitres d’hémoglobine, créatures horrifiques à souhait: les amateurs ne seront pas déçus par ce nouvel épisode de la franchise EVIL DEAD, coproduit par Sam Raimi, auteur du film original sorti en 1981. Outre ses qualités esthétiques de haute volée, le huis-clos urbain proposé ici met à profit une atmosphère de terreur sourde, rendue suffocante par des rebondissements inattendus et un suspense adroitement ménagé. Au milieu des touches humoristiques et des références à quelques films emblématiques (THE SHINING, THE JOKER), se niche une métaphore modeste, mais habile, sur la maternité troublée et sur l’éclatement de la famille sous le poids de griefs jamais exposés. Avec ses angles de caméra inventifs et l’utilisation efficace du hors-champ, la réalisation de Lee Cronin (THE HOLE IN THE GROUND, inédit au Québec) ne manque pas d‘attraits. Tout comme les interprètes, parfaitement à l’unisson de ce bazar glauque et excessif, qui aurait toutefois mérité de soigner son introduction et son dénouement, trop déconnectés de l’intrigue.
Texte : Charles-Henri Ramond