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Cassandro

É.-U. 2023. Drame biographique de Roger Ross Williams avec Perla De la Rosa, Gael Garcia Bernal, Bad Bunny. Ne parvenant pas à s'imposer dans le circuit des catcheurs mexicains, Saul Armendariz se résoud à devenir un exotico, soit un lutteur travesti, programmé pour être défait et humilié par la star du match. Approche superficielle d'un sujet original. Personnages périphériques esquissés. Réalisation un peu brouillonne. G. Garcia-Bernal charismatique.

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Cassandro (Cassandro)

É.-U. 2023. Drame biographique de Roger Ross Williams avec Perla De la Rosa, Gael Garcia Bernal, Bad Bunny.

Ne parvenant pas à s'imposer dans le circuit des catcheurs mexicains, Saul Armendariz se résoud à devenir un exotico, soit un lutteur travesti, programmé pour être défait et humilié par la star du match. Approche superficielle d'un sujet original. Personnages périphériques esquissés. Réalisation un peu brouillonne. G. Garcia-Bernal charismatique.

Saul Armendariz, né en 1970 à El Paso, est gay. Dans le milieu de la luncha libre, sorte de catch délesté de toutes règles pratiqué juste au sud de la frontière, il fait figure d'outsider. Une alternative s'impose à lui: devenir un exotico, c'est-à-dire un lutteur travesti, parmi les premiers à affronter (et à être défaits et humiliés par) la vedette du spectacle. S'il se prête au jeu, Cassandro, de son nom de ring, n'entend cependant pas le jouer jusqu'au bout. Il veut gagner. Voilà une donnée différente. À force de combats, certains remportés, d'autres perdus, il se taille une réputation enviable et fait la fierté de sa mère, une femme meurtrie par la vie.

L’AVIS DE MEDIAFILM

En 2018, nous avions reproché au documentaire CASSANDRO, THE EXOTICO, son absence de mise en contexte et son aspect brouillon et relâché. Les mêmes défauts affectent cette biographie "fictionnalisée" du catcheur. Le documentariste Roger Ross Williams, qui signe ici sa première mise en scène, a trouvé en Gael Garcia Bernal, charismatique comme toujours, le canal idéal pour raconter cette histoire. Mais il a omis d'ériger autour de lui une galerie de personnages suffisamment forts pour lui conférer une épaisseur et pleinement rendre compte de sa vigueur subversive. Exception faite du personnage de la mère (excellente Perla De la Rosa), aucun n'est défini et chacun a pour fonction de lui tendre un miroir. Avec pour résultat un biopic qui séduit par l'extravagance de son héros, mais déçoit par son manque de profondeur.

Texte : Martin Bilodeau

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