Fr. 2023. Thriller de Morgan S. Dalibert avec Alban Lenoir, Éric Cantona, Thibault de Montalembert. Alors qu'il infiltre un gang criminel, un agent des forces spéciales françaises se lie d'amitié avec le jeune fils du chef de l'organisation. Suspense tendu et efficace à défaut d’être original. Références senties à la société française contemporaine. Réalisation nerveuse. Interprétation dans le ton. A. Lenoir monolithique.
Alors qu'il infiltre un gang criminel, un agent des forces spéciales françaises se lie d'amitié avec le jeune fils du chef de l'organisation. Suspense tendu et efficace à défaut d’être original. Références senties à la société française contemporaine. Réalisation nerveuse. Interprétation dans le ton. A. Lenoir monolithique.
Pour son premier long métrage en tant que réalisateur, le directeur-photo Morgan S. Dalibert s’est inspiré de l’atmosphère glauque des polars de Guy Ritchie et de plusieurs films de gangsters anglo-saxons. Avec Alban Lenoir en tête d’affiche (héros de BALLE PERDUE, diptyque produit par Netflix que Dalibert avait mis en images), le cinéaste néophyte signe un suspense efficace à défaut d'être original, respectant à la lettre les conventions du genre. Si l’essentiel de l’action est connu d’avance, l’intrigue se distingue toutefois par son insertion de réalités typiquement françaises, comme les attentats de novembre 2013, les banlieues gangrénées ou le rôle ambigu de l’État dans certains pays d’Afrique. Réalisé avec la nervosité requise, AKA parvient somme toute à garder l’intérêt intact, en dépit de longueurs à mi-parcours et de la prestation monolithique de Lenoir. À ses côtés, les comédiens s’acquittent de leur tâche sans faille, compte tenu du peu de substance de leurs personnages. C’est particulièrement le cas pour Éric Cantona (LOOKING FOR ÉRIC), qui cabotine allègrement dans la peau d’un mafieux irascible et détestable.
Texte : Charles-Henri Ramond