Can. 2022. Drame de Mark Slutsky, Sarah Watts avec Anwen O'Driscoll, June Laporte, Liane Balaban. Dans les années 1990, une adolescente ontarienne en deuil de son père est envoyée au Saguenay chez sa tante, membre des Témoins de Jéhovah, où elle s’éprend d’une jeune voisine. Romance pleine de douceur. Écriture parfois artificielle, centrée sur la dimension positive de la relation. Esthétique télévisuelle. Personnages secondaires superficiels. Manque de naturel dans l’interprétation. (sortie en salle: 31 mars 2023)
Dans les années 1990, une adolescente ontarienne en deuil de son père est envoyée au Saguenay chez sa tante, membre des Témoins de Jéhovah, où elle s’éprend d’une jeune voisine. Romance pleine de douceur. Écriture parfois artificielle, centrée sur la dimension positive de la relation. Esthétique télévisuelle. Personnages secondaires superficiels. Manque de naturel dans l’interprétation. (sortie en salle: 31 mars 2023)
Coréalisée et scénarisée par les Montréalais Mark Slutsky (ex-critique de cinéma au journal "Montreal Mirror") et Sarah Watts, cette romance adolescente lesbienne tournée dans la vallée du Saguenay se déploie avec douceur, évitant toute surcharge, qu’elle soit thématique ou dramatique. Ce refus de l’intensité permet aux cinéastes de se concentrer sur la dimension positive de la relation entre les deux jeunes filles et sur le soutien qu’elles s’apportent mutuellement à un moment charnière de leur existence. Pour autant, cette retenue, conjuguée à la superficialité des personnages secondaires et à un manque de naturel dans l’interprétation générale, nuit à l’authenticité d’un film à l’esthétique au demeurant télévisuelle. La reconstitution des années 1990, tout comme certains choix scénaristiques, paraît parfois artificielle.
Texte : Céline Gobert