Port. 2022. Drame de Carlos Conceiçao avec Joao Arrais, Anabela Moreira, Gustavo Sumpta. En 1974, un an avant l'indépendance de l'Angola, sept jeunes soldats portugais subissent les rebuffades du tyrannique colonel de leur garnison. Parabole cinglante sur la mauvaise conscience des colonisateurs. Récit énigmatique, se jouant des genres cinématographiques. Mise en images inspirée. Interprétation dans la note. (sortie en salle: 28 avril 2023)
En 1974, un an avant l'indépendance de l'Angola, sept jeunes soldats portugais subissent les rebuffades du tyrannique colonel de leur garnison. Parabole cinglante sur la mauvaise conscience des colonisateurs. Récit énigmatique, se jouant des genres cinématographiques. Mise en images inspirée. Interprétation dans la note. (sortie en salle: 28 avril 2023)
Portugais né en Angola, Carlos Conceiçao sait de quoi il parle. Aussi cinglante que déconcertante, sa parabole sur la mauvaise conscience des colonisateurs fait mouche et laisse une forte impression, bien qu'elle ait divisé le public du festival de Locarno, en 2022. Au fil d'un récit énigmatique, nimbé de fantastique, l'auteur se joue des genres cinématographiques, en plus de convoquer le souvenir de BEAU TRAVAIL et UNDERGROUND, deux films marquants sur l'absurdité de la guerre. Sa mise en images inspirée épouse la langueur et la moiteur de la vie en Afrique noire. Généralement sobre, l'interprétation est dans la note très particulière de l'oeuvre. Signalons enfin la présence de Leonor Silvera, ex-égérie du regretté Manoel de Oliveira (LE VAL ABRAHAM, LE PRINCIPE DE L'INCERTITUDE), dans le rôle de la froide et autoritaire missionnaire.
Texte : Louis-Paul Rioux