G.-B. 2022. Drame de Ron Howard avec Colin Farrell, Viggo Mortensen, Joel Edgerton. En 2018 en Thaïlande, l’opération de secours pour sauver douze jeunes joueurs de football et leur entraîneur, prisonniers d’une grotte inondée par des pluies diluviennes. Compte-rendu détaillé d’une épopée humaine. Récit languissant, peuplé de personnages unidimensionnels. Réalisation peu inspirée. Climat anxiogène. Impressionnante reconstitution des lieux. Interprétation effacée.
En 2018 en Thaïlande, l’opération de secours pour sauver douze jeunes joueurs de football et leur entraîneur, prisonniers d’une grotte inondée par des pluies diluviennes. Compte-rendu détaillé d’une épopée humaine. Récit languissant, peuplé de personnages unidimensionnels. Réalisation peu inspirée. Climat anxiogène. Impressionnante reconstitution des lieux. Interprétation effacée.
Cinéaste polyvalent, Ron Howard (COCOON, A BEAUTIFUL MIND, THE DA VINCI CODE) a un faible pour les épopées où le meilleur de l’humain se révèle, comme dans APOLLO 13 ou BACKDRAFT. Et comme ici où, sur 147 très longues minutes, il suit pas à pas cette admirable opération de sauvetage. Pas de trame sonore envahissante, pas de scènes oscarisables, pas de dialogues lourds de sens: le ton est sobre, quasi-documentaire. Mais à force d’aligner des plans de plongeurs submergés, le cinéaste a oublié d’enrichir son scénario, languissant et répétitif, et d’étoffer ses personnages, tous unidimensionnels, tant les enfants prisonniers, les sauveteurs héroïques que les parents éplorés. Et le climat est à ce point anxiogène qu'il teste la résistance des spectateurs. Les impressionnants décors de grottes ont été reconstitués en studio, mais les images du Thaïlandais Sayombhu Mukdeeprom (UNCLE BOONMEE WHO CAN RECALL HIS PAST LIVES) manquent trop souvent d'éclat. Enfin, les deux acteurs-vedettes sont si effacés qu’ils en deviennent ordinaires.
Texte : Éric Fourlanty