É.-U. 2022. Drame historique de Gina Prince-Bythewood avec Viola Davis, Thuso Mbedu, John Boyega. Au XIXe siècle, dans le royaume africain du Dahomey, une générale, à la tête d'une unité entièrement féminine, est aux prises avec une recrue talentueuse mais indisciplinée. Épopée féministe captivante, malgré des ressorts hollywoodiens convenus. Réalisation vigoureuse et spectaculaire. V. Davis impériale. T. Mbedu vive et attachante. (sortie en salle: 16 septembre 2022)
Au XIXe siècle, dans le royaume africain du Dahomey, une générale, à la tête d'une unité entièrement féminine, est aux prises avec une recrue talentueuse mais indisciplinée. Épopée féministe captivante, malgré des ressorts hollywoodiens convenus. Réalisation vigoureuse et spectaculaire. V. Davis impériale. T. Mbedu vive et attachante. (sortie en salle: 16 septembre 2022)
Partant de faits historiques avérés - les Agojie ont effectivement défendu le royaume du Dahomey (l'actuel Bénin) - la réalisatrice afro-américaine Gina Prince-Bythewood (LOVE & BASKETBALL, THE OLD GUARD) et sa scénariste Dana Stevens (FOR THE LOVE OF THE GAME) ont conçu une épopée féministe captivante, dans le droit fil du courant actuel du "girl power". Et sans taire la participation du Dahomey dans le trafic d'esclaves, les auteures la remettent habilement en perspective, pour procéder à une dénonciation virulente de cette pratique avilissante et foncièrement raciste. Mais il y a un hic: le scénario, centré sur le personnage fictif de Nanisca, n'évite aucun cliché hollywoodien, tant dans l'exposition des différents conflits que dans leurs résolutions. Reste que ce WOMAN KING est mis en scène avec vigueur, Prince-Bythewood troussant des séquences de combats souvent spectaculaires, dans des décors d'époque bien reconstitués. Et Viola Davis (FENCES) est impériale dans le rôle-titre, face à la jeune Thuso Mbedu, vive et attachante dans celui de l'ambitieuse recrue.
Texte : Louis-Paul Rioux