G.-B. 2022. Drame policier de Scott Cooper avec Christian Bale, Harry Melling, Gillian Anderson. En 1830, un détective de New York enquête sur un meurtre survenu à West Point, avec l’aide d’un jeune cadet de l’académie militaire, poète souvent intimidé par ses camarades. Thriller “gothique” poussif. Mise en scène languissante. Scénario inégal. Superbes images crépusculaires, en phase avec le propos. Trame sonore envahissante. C. Bale éteint, H. Melling habité.
En 1830, un détective de New York enquête sur un meurtre survenu à West Point, avec l’aide d’un jeune cadet de l’académie militaire, poète souvent intimidé par ses camarades. Thriller “gothique” poussif. Mise en scène languissante. Scénario inégal. Superbes images crépusculaires, en phase avec le propos. Trame sonore envahissante. C. Bale éteint, H. Melling habité.
Malgré une prémisse prometteuse - un jeune Edgar Allan Poe impliqué dans une affaire criminelle qu’il aurait pu écrire -, THE PALE BLUE EYE déçoit. Si l’ambiance "gothique" est bien rendue, entre autres grâce aux superbes images crépusculaires de Masanobu Takayanagi (SILVER LININGS PLAYBOOK), le scénario et la mise en scène de Scott Cooper (CRAZY HEART, HOSTILES) ne sont pas à la hauteur. Le récit s’accélère dans le dernier tiers – s’achevant sur coup de théâtre qu’on voit venir bien à l’avance –, mais c’est un peu tard pour ce film qui confond ambiance mélancolique et rythme languissant. De plus, la trame sonore de Howard Shore (GANGS OF NEW YORK, SILENCE OF THE LAMBS) illustre bien le propos, mais elle est si présente qu’on se croirait dans un film hollywoodien des années 1940. Côté interprétation, Christian Bale est complètement éteint, Gillian Anderson est si fofolle qu’elle semble évoluer dans un autre film et Charlotte Gainsbourg joue les utilités. Seul Harry Melling semble vraiment habité par son rôle de Poe.
Texte : Éric Fourlanty