Fr. 2022. Drame biographique de Olivier Dahan avec Elsa Zylberstein, Rebecca Marder, Élodie Bouchez. Des camps de concentration à la présidence du parlement européen, en passant par la dépénalisation de l'avortement en France, le parcours exemplaire de Simone Veil. Regard hagiographique et convenu sur une icône du 20e siècle. Alternance entre les époques bien négociée. Mise en scène très inégale. R. Marder vibrante. E. Zylberstein affublée de prothèses risibles. (sortie en salle: 23 décembre 2022)
Des camps de concentration à la présidence du parlement européen, en passant par la dépénalisation de l'avortement en France, le parcours exemplaire de Simone Veil. Regard hagiographique et convenu sur une icône du 20e siècle. Alternance entre les époques bien négociée. Mise en scène très inégale. R. Marder vibrante. E. Zylberstein affublée de prothèses risibles. (sortie en salle: 23 décembre 2022)
Après Édith Piaf (LA MÔME) et Grace Kelly (GRACE DE MONACO), Olivier Dahan s’attaque à une autre icône du 20e siècle, pionnière au parcours exemplaire, désignée "femme préférée des Français" pendant plusieurs années. Que restait-il à montrer de cette vie passée, à partir du début des années 1970, dans l’oeil du public? Peut-être des zones d’ombres (s’il y en a eu) que le cinéaste se garde bien d’explorer, jetant un regard hagiographique et convenu sur son sujet. Si l’alternance d’une époque à une autre est bien négociée, la mise en scène est si inégale – tantôt sobre (la jeunesse niçoise et l’internement dans les camps), tantôt caricaturale (les adversaires de la loi sur l’avortement) – qu’on peine à s’attacher au récit. En jeune Simone Veil, Rebecca Marder a une présence vibrante, évoquant celle de Marion Cotillard dans LA MÔME, mais tout le talent d’Elsa Zylberstein ne peut rien contre les prothèses risibles dont elle est affublée pour incarner l'héroïne à un âge plus avancé.
Texte : Éric Fourlanty