É.-U. 2022. Thriller de Julius Avery avec Sylvester Stallone, Javon 'Wanna' Walton, Pilou Asbaek. Un garçon de 13 ans soupçonne un vieil éboueur du voisinage d’être un superhéros que tout le monde croyait mort, et tente de le convaincre de reprendre du service. Variations prévisibles sur un thème usé. Récit composite aux inspirations évidentes. Réalisation assurée, tentant vainement d'élever l'ensemble. S. Stallone en mode somnambule.
Un garçon de 13 ans soupçonne un vieil éboueur du voisinage d’être un superhéros que tout le monde croyait mort, et tente de le convaincre de reprendre du service. Variations prévisibles sur un thème usé. Récit composite aux inspirations évidentes. Réalisation assurée, tentant vainement d'élever l'ensemble. S. Stallone en mode somnambule.
Dans SAMARITAN, Sylvester Stallone joue un éboueur qui aime bien retaper des appareils brisés, ramassés dans les poubelles. Il est tentant de voir dans ce passe-temps une métaphore de ce film entièrement composé d'éléments récupérés à gauche et à droite, des troubles de personnalité de BATMAN au costume chromé d'IRON MAN, en passant par les discours de Bane dans THE DARK KNIGHT RISES et les décors trash des premiers MAD MAX. Le recyclage des composantes est si évident que Julius Avery (OVERLORD) ne cherche même pas à le masquer, se contentant de diriger le tout avec assurance, en espérant que l'éclat de la forme finisse par faire oublier la vacuité du fond. Mais c'est peine perdue. D'autant que la relation du héros avec le garçon qui l'idolâtre (l'émouvant Javon Walton) rapproche dangereusement l'ensemble du ton d'un film pour enfants. Reste le charme désuet d'un sous-BATMAN, 100 % prévisible, dans lequel Stallone erre comme un somnambule. Bref, quelque chose comme un plaisir coupable.
Texte : Georges Privet