L’AVIS DE MEDIAFILM

Pour sa seconde réalisation, Franck Dubosc (TOUT LE MONDE DEBOUT) se projette en Clint Eastwood français. Avec ses bottes de cuir et son humeur acariâtre, il se joue de la figure du boomer comme a pu le faire Clint dans GRAN TORINO ou CRY MACHO. Quoique dessiné à gros traits, ce personnage qui peine à changer se révèle souvent attendrissant malgré lui. D’autant plus que Dubosc le fait évoluer au sein d’espaces bien exploités, comme, par exemple, le local du cours de danse, filmé avec une attention particulière portée aux couleurs. Il est néanmoins dommage que chaque étape de son scénario vers plus de profondeur émotionnelle soit freinée par un comique sommaire. Ce tiraillement mal contrôlé entre drame et comédie plombe également le rythme du film, qui se perd dans d’inutiles longueurs et ne parvient pas à creuser la relation père-fille au-delà des lieux communs. Bien que les personnages féminins soient mal définis, on peut compter sur quelques seconds rôles savoureux, entre autres celui du cardiologue, ironiquement campé par l'écrivain Michel Houellebecq.

Texte : Céline Gobert