Fr. 2022. Drame de Emily Atef avec Vicky Krieps, Gaspard Ulliel, Bjorn Floberg. Atteinte d’une maladie grave, une jeune femme cherche à savoir qui elle est, ce qu’elle veut faire de son existence et quelle place occupe maintenant son compagnon, aimant et attentionné. Sujet âpre et douloureux. Scénario sans faux-fuyants. Mise en scène rigoureuse et attentive. Éclatante lumière scandinave. G. Ulliel touchant. V. Krieps magistrale.
Atteinte d’une maladie grave, une jeune femme cherche à savoir qui elle est, ce qu’elle veut faire de son existence et quelle place occupe maintenant son compagnon, aimant et attentionné. Sujet âpre et douloureux. Scénario sans faux-fuyants. Mise en scène rigoureuse et attentive. Éclatante lumière scandinave. G. Ulliel touchant. V. Krieps magistrale.
Avançant pas à pas vers l’inéluctable, PLUS QUE JAMAIS n’est pas un film “aimable”. Le sujet est douloureux, et Emily Atef (3 JOURS À QUIBERON) le prend à bras-le-corps, sans faux-fuyants. Si le rythme peut, par certains moments, paraître languissant, on sait gré à la cinéaste d’avoir pris le temps qu’il fallait pour décrire le voyage intérieur d’une femme souffrante et le périple d’un couple confronté à l’inconnu. Malgré l’âpreté de ce parcours du combattant amoureux, la force de vie est palpable à l’écran, en premier lieu dans l’éclatante lumière des paysages scandinaves, mais aussi dans les visages magnifiés des deux acteurs, filmés à fleur de peau. Gaspard Ulliel est plus que touchant dans le rôle d’un homme nourricier (riche inversion des rôles traditionnels homme malade/femme maternante), mais c’est Vicky Krieps qui porte le film sur ses épaules. Révélée au grand public dans PHANTOM THREAD, l’actrice luxembourgeoise (SERRE-MOI FORT, CORSAGE) est de la trempe d’une Meryl Streep ou d’une Greta Garbo, capable d’habiter les silences comme peu d’interprètes peuvent le faire. (Texte rédigé en novembre 2022, dans le cadre du festival Cinémania)
Texte : Éric Fourlanty