L’AVIS DE MEDIAFILM

L'histoire vraie de Sean Payton est évoquée sans imagination, et en escamotant les éléments les plus controversés, dans cette production générique d'Adam Sandler pour Netflix. D'un niveau médiocre, l'humour de ce film familial repose essentiellement sur les faits et gestes du troisième entraîneur de l'équipe, un vieux moustachu ventripotent, vulgaire et ivrogne, incarné sans effort de finesse par Gary Valentine. Rob Schneider est tout aussi pénible dans le rôle du deuxième mari de Beth, un adepte des théories nouvel-âge vaguement excentrique, à l'origine d'un gag scatologique aussi suranné que peu ragoûtant. Quant aux développements sportifs proprement dits, qui devraient constituer le coeur du film, ils sont mis en scène sans personnalité ni rythme. Il faut dire que la progression des jeunes sur le terrain apparaît à ce point invraisemblable que toute tentative de créer un quelconque suspense est vouée à l'échec. Par son jeu sobre et plein d'autorité, Kevin James est le seul à sortir indemne de ce ratage.

Texte : Louis-Paul Rioux