L’AVIS DE MEDIAFILM

L'argument connu du récit d'émancipation est ici rehaussé par un traitement joyeux et léger, ainsi que par quelques bonnes idées comiques. D'autre part, le cadre artistique est habilement exploité par les coauteurs Lauriane Escaffre et Ivo Muller, qui se sont en outre réservés des rôles secondaires cocasses. Bref, sans rien casser, MARIA RÊVE fait passer un agréable moment au spectateur, en plus de faire oeuvre utile par sa promotion de la culture et de la recherche esthétique. Défendant un personnage de femme à la croisée des chemins, semblable à celui qu'elle incarnait dans LULU FEMME NUE de Solveig Anspach, Karin Viard offre une performance nuancée et très attachante. Elle forme par ailleurs un duo complice avec Grégory Gadebois (J'ACCUSE, EN ATTENDANT BOJANGLES), moins renfrogné et plus enjoué qu'à son habitude. Dans le rôle-pivot de l'aspirante artiste, Noée Abita (SLALOM) est pétillante à souhait.

Texte : Louis-Paul Rioux