Can. 2022. Comédie de Alexandre Leblanc avec Jean-Sébastien Courchesne, Sophie Desmarais, Benoit Bourbonnais. Un jeune homme va chez son ex-copine et lui révèle s'être allié à des terroristes gauchistes pour la venger de son ancien patron, propriétaire d'une radio de droite. Mélange disjoint de récit fantaisiste et d'improvisation. Production fauchée. Habiles animations incrustées dans l'image. Beau noir et blanc, évocateur du cinéma des années 1960. Interprétation inégale.
Un jeune homme va chez son ex-copine et lui révèle s'être allié à des terroristes gauchistes pour la venger de son ancien patron, propriétaire d'une radio de droite. Mélange disjoint de récit fantaisiste et d'improvisation. Production fauchée. Habiles animations incrustées dans l'image. Beau noir et blanc, évocateur du cinéma des années 1960. Interprétation inégale.
Monteur, notamment d'OÙ JE VIENS de Claude Demers et de JEUNE JULIETTE d'Anne Émond, mais surtout de PRANK! et LES BARBARES DE LA MALBAIE de Vincent Biron, Alexandre Leblanc a co-photographié avec ce fidèle compagnon de route un premier long métrage atypique. Produit et réalisé avec trois fois rien, filmé dans un beau noir et blanc évocateur du cinéma des années 1960, en particulier celui de Jacques Rivette et Gilles Groulx, LES PAS D'ALLURE a quelques autres atouts, dont d'habiles animations incrustées dans l'image, signées Julie Lapierre, et une trame sonore puissante de Peter Venne. Mais le résultat final est mitigé. Dans le volet fantaisiste, Leblanc dénonce de manière caricaturale les radios populistes et leurs supporteurs, de même que les grands capitalistes. Dans les sections improvisées, Jean-Sébastien Courchesne et Sophie Desmarais, qui incarnent les deux personnages principaux, jouent tièdement les caprices de l'amour, faisant bien peu d'étincelles. Du reste, les deux volets apparaissent disjoints, comme s'ils appartenaient à des films différents. Enfin, malgré toute leur bonne volonté, certains interprètes ne jouent pas très juste.
Texte : Louis-Paul Rioux