Dan. 2022. Drame social de Ali Abbasi avec Zar Amir Ebrahimi, Mehdi Bajestani, Forouzan Jamshidnejad. Une journaliste de Téhéran part à Mashhad pour traquer un tueur en série qui s'est donné pour mission de nettoyer cette ville sainte de ses prostituées. Évocation puissante d'un fait divers. Polar classique, parfois invraisemblable, basculant dans un fascinant drame social. Réalisation tendue. Forte présence de M. Bajestani. (sortie en salle: 18 novembre 2022)
Une journaliste de Téhéran part à Mashhad pour traquer un tueur en série qui s'est donné pour mission de nettoyer cette ville sainte de ses prostituées. Évocation puissante d'un fait divers. Polar classique, parfois invraisemblable, basculant dans un fascinant drame social. Réalisation tendue. Forte présence de M. Bajestani. (sortie en salle: 18 novembre 2022)
Le réalisateur de l'insolite drame fantastique BORDER revient avec un film plus conventionnel mais non moins passionnant, dans lequel il évoque un fait divers survenu en 2001 dans son Iran natal. D'abord thriller policier classique, avec sa part d'invraisemblances et de raccourcis commodes, HOLY SPIDER bascule ensuite dans le drame social et religieux, pour devenir une dénonciation puissante du fondamentalisme islamique et du sort qu'il réserve aux femmes. Si la mise en scène d'Ali Abbasi apparaît moins ambitieuse que celle de BORDER sur le plan formel, elle n'en demeure pas moins efficace et tendue, avec des ambiances nocturnes habilement forgées. Doté d'une forte présence, Mehdi Bajestani campe à merveille un psychopathe soucieux de sa réputation de bon père de famille. En revanche, Zar Amir Ebrahimi manque de nuances dans le rôle de la journaliste circonspecte et en colère. (Texte rédigé en mai 2022, dans le cadre du Festival de Cannes)
Texte : Louis-Paul Rioux