Can. 2022. Comédie dramatique de Luca Fortino avec Antonio Tancredi Cadili, Anna Attademo, Marie-Ange Barbancourt. À Palerme, durant le premier confinement, un gamin tente d’apporter un peu de joie et d’espoir à sa famille, en situation financière précaire, et aux personnes âgées de son quartier. Mélo bas-de-gamme pétri de bons sentiments. Dialogues d’une rare banalité. Direction-photo d'un amateurisme effarant. Musique indigeste omniprésente. Interprétation pauvre. (sortie en salle: 3 février 2023)
À Palerme, durant le premier confinement, un gamin tente d’apporter un peu de joie et d’espoir à sa famille, en situation financière précaire, et aux personnes âgées de son quartier. Mélo bas-de-gamme pétri de bons sentiments. Dialogues d’une rare banalité. Direction-photo d'un amateurisme effarant. Musique indigeste omniprésente. Interprétation pauvre. (sortie en salle: 3 février 2023)
Le seul mérite de Luca Fortino est d’avoir voulu faire du cinéma populaire comme il s‘en faisait, en Italie ou ailleurs, il y a bien longtemps. Car à l'arrivée, son film ressemble à un mélo Hallmark bas-de-gamme. Également scénariste, directeur-photo, monteur et coproducteur, Fortino a peut-être voulu porter trop de chapeaux à la fois. Le scénario est pétri de bons sentiments jusqu’à l’écoeurement, les dialogues sont d’une rare banalité et la photo est d’un amateurisme effarant, sans que la beauté de Palerme ne sauve le jeu, car on n’en voit presque rien. La musique, indigeste, tapisse le film autant qu’elle peut et l’interprétation est si pauvre qu’on se demande si le réalisateur était présent sur le plateau. Le petit Antonio Tancredi Cadili a la bouille de l’emploi, mais son jeu est digne d’un spectacle scolaire, Marie-Ange Barbancourt (aussi coproductrice) joue si faux qu’on n’y croit pas un instant. Le reste de la troupe ne vaut guère mieux, à l’exception d'Andrea Tidona, qui fait du grand-père le seul personnage crédible et attachant. C’est trop peu pour sauver l'entreprise du naufrage.
Texte : Éric Fourlanty