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La Femme de Tchaïkovski (Zhena Chaikovskogo)

Rus. 2022. Drame biographique de Kirill Serebrennikov avec Alyona Mikhailova, Odin Lund Biron, Andrey Burkovskiy. La vie misérable de l'épouse de Tchaïkovski, qui s'est entêtée à refuser le divorce, malgré l'homosexualité notoire du célèbre compositeur. Destin féminin tragique, sur fond de tableau de moeurs rugueux. Lenteurs et lourdeurs en première partie. Mélange étrange de classicisme et d'audace formelle. A. Mikhailova investie.

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La Femme de Tchaïkovski (Zhena Chaikovskogo)

Rus. 2022. Drame biographique de Kirill Serebrennikov avec Alyona Mikhailova, Odin Lund Biron, Andrey Burkovskiy.

La vie misérable de l'épouse de Tchaïkovski, qui s'est entêtée à refuser le divorce, malgré l'homosexualité notoire du célèbre compositeur. Destin féminin tragique, sur fond de tableau de moeurs rugueux. Lenteurs et lourdeurs en première partie. Mélange étrange de classicisme et d'audace formelle. A. Mikhailova investie.

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Charades
Moscou, fin du 19e siècle. Issue d'une famille modeste, Antonina Milioukova manoeuvre afin de devenir l'élève du compositeur Piotr Ilitch Tchaïkovski, qu'elle idolâtre et aime passionnément. Dans un moment de faiblesse, le célèbre musicien consent à épouser cette femme exaltée, beaucoup plus jeune que lui. Mais un an après la noce, leur union n'a toujours pas été consommée. Et pour cause : Tchaïkovski est un homosexuel notoire, une réalité que refuse de voir Antonina, convaincue que son amour pour lui est plus fort que tout. Quand le compositeur fuit le domicile conjugal et demande le divorce, son épouse s'entête dans sa lubie. Au grand dam de sa belle-famille, exaspérée par la situation, qui durera plus de 20 ans.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Alyona Mikhailova est totalement investie dans le rôle-titre, tenu avec une égale fougue par Glenda Jackson dans THE MUSIC LOVERS de Ken Russell, en 1971. Ce destin féminin tragique, le cinéaste russe dissident Kirill Serebrennikov l'illustre dans un étrange mélange de classicisme et d'audace formelle. De fait, il y a des lenteurs et des lourdeurs dans la première partie, alors que les effets dramatiques sont surlignés par une musique assourdissante. Mais quand il s'agit de montrer la plongée dans la folie de l'infortunée protagoniste, le réalisateur de LETO retrouve sa veine baroque et son inspiration stylistique. Conférant en bout de piste une aura fantastique et onirique assez prenante à ce tableau de moeurs rugueux qui, étrangement, comprend peu de compositions de Tchaïkovski. (Texte rédigé en mai 2022, dans le cadre du Festival de Cannes)

Texte : Louis-Paul Rioux

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