É.-U. 2022. Drame biographique de Mary Harron avec Ben Kingsley, Christopher Briney, Barbara Sukowa. En 1974 à New York, le jeune assistant de Salvador Dali doit s’assurer que le maître, qui mène une vie débridée au Ritz, produise plusieurs oeuvres pour une prochaine exposition. Évocation tiède d’un personnage exalté. Scénario inégal. Mise en scène parfois inventive. Remarquable reconstitution du New York des années 70. B. Sukowa caricaturale. B. Kingsley excellent.
En 1974 à New York, le jeune assistant de Salvador Dali doit s’assurer que le maître, qui mène une vie débridée au Ritz, produise plusieurs oeuvres pour une prochaine exposition. Évocation tiède d’un personnage exalté. Scénario inégal. Mise en scène parfois inventive. Remarquable reconstitution du New York des années 70. B. Sukowa caricaturale. B. Kingsley excellent.
Depuis I SHOT ANDY WARHOL, l’oeuvre de la cinéaste d’origine Canadienne Mary Harron (AMERICAN PSYCHO, CHARLIE SAYS) tourne autour des liens entre célébrité et violence, les deux pôles du rêve américain. C’est ce dont il est également question dans DALILAND, mettant en scène le célébrissime peintre catalan, victime de la surenchère qu’il a lui-même mise en place, et un jeune blanc-bec qui finit par comprendre que l’art, c’est aussi du commerce. Grâce à une remarquable direction artistique, la cinéaste capture à merveille l’esprit hédoniste du New York des années 1970, mais réussit beaucoup moins bien à rendre crédibles les liens complexes entre Dali (Ben Kingsley excellent en vieux beau), Gala (Barbara Sukowa caricaturale en harpie vénale) et James (fade Christopher Briney dans un rôle que n’aurait pas renié je jeune Helmut Berger). Par ailleurs, le scénario erre entre séquences vintages réussies et scènes intimistes à la limite du téléroman. Il se dégage donc une étrange impression de tiédeur de la part d'un film censé dépeindre les tribulations extrêmes de personnages exaltés.
Texte : Éric Fourlanty