L’AVIS DE MEDIAFILM

À 32 ans, Jennifer Lawrence semble effectuer un retour aux sources avec ce drame intimiste (qu'elle a coproduit) rappelant sous beaucoup d'aspects celui qui l'a révélée en 2010: WINTER'S BONE. Comme Debra Granik avant elle, Lila Neugebauer focalise son attention sur la silhouette obstinée et le visage, ici sans maquillage, marqué par la résilience, de la star féminine la mieux payée de Hollywood. Le résultat, modeste mais un brin maussade, trouve sa profondeur dans l'interaction du personnage de Lawrence avec celui, esquinté comme le sien, joué par l'excellent Brian Tyree Henry. Signalons par ailleurs la qualité de la direction artistique minimaliste mais très expressive du grand Jack Fisk, qui nous fait découvrir la Nouvelle-Orléans sous un autre jour que celui habituellement montré au cinéma.

Texte : Martin Bilodeau